Interview + Bonus Lou Duval : Roman Rugby boy


Merci tout d'abord à Emma Loiseau pour le temps accordé au blog

Son Roman :



Résumé :

Sortie le 20 juin 2015!

Rugby Boy, le tome 1

"Lou "tombe" littéralement sur Scott Smith lors d'un match de rugby qu'elle couvre pour LCI en tant que pigiste. Certes, sa réputation est irréprochable et il est aussi beau qu'attentionné.

Pourtant, elle n'a pas confiance. Un homme aussi séduisant, célibataire encore à trente ans ? Il ne peut s'agir que d'un coureur de jupons...

Finira-t-elle dans ses bras malgré tout ? Ou bien se laissera-t-elle charmer par son ami le grand reporter Charles Damasquin qui tente à son tour subitement de la séduire ?"

INTERVIEW BYALY



Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ? 


Lou : 

Scott Smith. Ou plus précisément celui qui m’a inspiré Scott Smith. Peut-être est-ce une manière pour moi de lui dire ce que je ressens pour lui.


Rugby boy est –il une romance à dimension Autobiographique ?
 Si oui les scènes Erotiques également ?
 ( oui oui nos lectrices veulent tout connaître ) ?

Lou : 

;) Du coup, oui. Bon, au début, je pensais ne pas l’avouer mais tant pis. Bien sûr le personnage principal est inventé et je ne suis pas journaliste à LCI, mais il y a bien un rugbyman quelque part qui a couru avec beaucoup d’insistance derrière une Lou qui n’a pas su voir à quel point c’était un mec génal. (Et oui, certaines scènes érotiques sont autobiographiques, d’autres sont celles que j’aurai aimé vivre avec lui). Le livre lui est dédié, je pense qu’il le lira. Du coup ce n’est pas gênant du tout ! Zut ! Il faut assumer !


Chez nisha Editions nous savons qu’il y aura 2 versions Spicy et Sweet ,
quelle est votre version préférée ? il y a t-il des différences ?

Lou : 

Il n’y a aucune différence entre les deux versions, on a simplement retiré le passage où les deux personnages principaux font l’amour dans la version Sweet. Je préfère la version spicy. Je trouve chouette de pouvoir parler de sexe librement quand on est une femme. Je suis toujours surprise de constater que ce n’est pas encore quelque chose d’évident aujourd’hui, que les femmes peuvent être mal vues si elles assument le fait de fantasmer, d’aimer mater de beaux mecs nus et de savoir ce qu’elles veulent sous la couette et de dire des mots du genre queue. Oh mon dieu ! J’ai dit queue ? Et pourtant, ce serait mieux pour tout le monde si les nanas commençaient à expliquer franchement ce qui leur fait du bien, non ? Au lieu de ménager l’égo de leur mec.


Avez-vous déjà un projet à venir pour la publication d’un second roman ?

Lou : 

Si celui qui se cache derrière mon Scott Smith lit le livre, il y a aura sûrement de nouveaux rebondissements à raconter !


Lou duval pour finir si vous deviez vous décrire
 avec 3 titres de livres quels seraient-ils ?

Lou : 

Il y a Dublin Street de Samatha Youg à coup sûr. 
J’aime quand les nanas ne se laissent pas faire et qu’elles assument leur sexualité. 
Je citerai plutôt un film ensuite : coup de foudre à Notting Hill pour l’humour du personnage masculin.
 Il n’y a rien de plus séduisant qu’un homme dont la timidité se traduit par une répartie adorable. 
Et enfin l’éducation d’une fée de Didier Van Cauwalaert.



MERCI pour votre temps et votre gentillesse 

BONUS :

EXTRAIT :


- Tu crois que l'on apercevra les joueurs ? me demande Charline pour une énième fois.

-
Oui, je pense, réponds-je à ma cousine... pour une énième fois…
Elle est excitée comme une puce et ne tient plus en place, surtout maintenant que j’ai fini mon reportage. Le match au Stade Français est achevé, les deux équipes sont rentrées au vestiaire et mon cameraman a filé à la rédac pour délivrer les images aux monteurs pour le JT du soir. Quant à moi, j’ai déjà envoyé le texte pour les voix off.

Il ne me reste plus qu’à me montrer un peu au réceptif organisé par le club du stade et avec un peu de chance, y glaner quelques informations supplémentaires. Même si elle a éprouvé de grandes difficultés être sage pendant que je bossais, je ne regrette pas une seule seconde d’avoir invité Charline à me suivre et à profiter de la soirée. C’était sa fête, il y a quelques jours, et je sais pertinemment que rien n’aurait pu lui procurer plus de plaisir qu’une occasion d’approcher les beaux mecs posant chaque année dans le célèbre calendrier des Dieux du Stade qu’elle achète toujours religieusement.

Je la comprends. Le rugbyman est un vrai fantasme.

Et moi qui suis souvent au bord des terrains ces derniers temps pour réaliser des piges pour le JT des sports de LCI, je ne peux que la comprendre. Entre deux interviews, il m’est arrivé d’apprécier la plastique et les muscles impressionnants de ces hommes incarnant l’archétype du mâle viril.


Justement, le nouveau calendrier ne sera pas en vente avant octobre prochain et Charline trépigne déjà d’impatience. L’attaché de presse me fait signe que nous pouvons quitter le carré réservé à la presse pendant le match pour monter dans la salle de réception. Ma cousine saute de joie et se précipite à la suite des autres journalistes en m’adressant de grands signes, dans l’espoir que j’avance plus vite. Je souris avec indulgence. Il est vrai qu’à sa place, lorsque j’avais vingt-deux ans, j’aurais été aux anges.

Maintenant, du haut de mes vingt-six ans, j'ai épuisé mon quota d’illusions, et me suis auto sacrée looseuse sentimentale. Je suis surtout fourbue en cette fin de journée et si mon ventre grognant de famine se réjouit des petits fours excellents qui nous attendent, j’aurai surtout opté pour une bonne douce chaude dans mon petit deux-pièces parisien. Tout le monde a donc disparu depuis longtemps quand je finis de ramasser mes affaires et m’engage dans l’escalier montant à l’étage où je suis attendue.

Entre mon sac et certaines affaires du cameraman que j’ai accepté de garder avec moi afin qu’il puisse rentrer plus vite à la rédaction, je suis assez chargée. J’enroule tant bien que mal ma longue écharpe de tissus rose autour de mes épaules et me hâte, montant les marches quatre à quatre.

Mauvaise idée.

Mon écharpe se dénoue, évidemment. Je tente de la retenir, mais n’y parviens pas. Un long pan vient se fourrer entre mes jambes et sans surprise je m’y empêtre les pieds. Mon sac m’échappe, je trébuche, bascule en arrière. Je tente de me rattraper à la rampe, mais elle glisse. Avec horreur, je comprends que je vais bel et bien m’étaler là, en plein milieu du couloir. Et probablement, ça sera douloureux.

Alors que je ferme les paupières en priant pour qu’il y ait le moins de dégâts possible, je suis soudain retenue par deux bras puissants, m’affalant mollement contre un torse d’homme alors que je m’attendais à me retrouver les quatre fers en l’air.

Incrédule, j’ouvre un œil, puis deux, baisse les yeux vers les avant-bras robustes qui m’enserrent la taille et m’ont littéralement sauvé de la catastrophe.


LE 20 JUIN 2015

Et pour le plaisir des yeux :