(Livre) Une fille facile de Louise O'Neill

« Quand tu prononces un mot comme celui-ci, tu ne peux plus faire marche arrière. Fais comme s’il ne s’était rien passé. C’est plus simple comme ça. Plus simple pour toi. »

Emma a dix-huit ans, c’est la plus jolie fille du lycée. En plus d’être belle, elle est pleine d’espoir en l’avenir. Cette nuit-là, il y a une fête, et tous les regards sont braqués sur elle.
Le lendemain matin, ses parents la retrouvent inanimée devant la maison. Elle ne se souvient de rien. Tous les autres sont au courant. Les photographies prises au cours de la soirée circulent sur les réseaux sociaux, dévoilant en détail ce qu’Emma a subi. Les réactions haineuses ne se font pas attendre ; les gens refusent parfois de voir ce qu’ils ont sous les yeux. La vie d'Emma est brisée ? Certains diront qu'elle l'a bien cherché.






Format : Format Kindle
Taille du fichier : 749 KB
Nombre de pages de l'édition imprimée : 283 pages
Editeur : Stéphane Marsan; Édition : 1 (16 mai 2018)


Broché: 283 pages
Editeur : Stéphane Marsan (16 mai 2018)
Collection : Stéphane Marsan

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Emma est une jeune fille de 18 ans, cette nuit-là, une fête est organisée. Le lendemain, ses parents la retrouvent inanimé devant la maison. Emma ne se souvient de rien. Les autres par contre se souvient de tous, ayant fait mis sur la toile, les photos prises lors de la fête. Commence alors un calvaire Emma.

Au début, je me suis demandé si cela était déjà arrivé à notre héroïne et que celle-ci avait préféré oublier et si c'était la seconde fois qu'elle vivait cela. Emma se montre forte en acceptant les fait même si elle n'en a aucun souvenir, tout ce qu'elle sait, c'est que pour certains de ses actes, elle n'aurait jamais fait cela et comprise aussi lorsqu'elle pense lâcher prise. Côté famille, sa mère ne mérite pas la palme de la mère de l'année, j'avais envie de la secouer et de lui dire, mais bon sens, c'est votre fille, quant à son père et son frère, eux par contre j'ai été ravi de les voir venir en aide à Emma. Par contre niveau amitié, je n'ai pu que comprendre ses amis, et à mon avis beaucoup auraient réagi comme eux, mais au fils des pages, ils changent leur fusil d'épaule. Mais n'est-il pas trop tard ?

Une très histoire qui nous fait prendre conscience des dangers à notre époque, des réseaux sociaux, car nos faits et gestes se retrouvent vite sur la place publique et qu'il y a toujours des personnes malveillants pour en rajouter une couche afin de nous enfoncer, car ils croient tous savoir et avoir la science infuse alors qu'il ne connaisse pas la personne, ni le véritable contexte de nos faits et gestes et qu'il faut savoir se protéger et se blinder face à cela. Une histoire que je vous conseille de lire et qui vous fera réfléchir, j'en suis certaine.


« ― Emma. (Elle se racle la gorge et reprend plus fermement.) Emma. J’ai surpris deux élèves de troisième en train de regarder des photos indécentes sur Facebook.
Les os de mon squelette se déplacent, se resserrent comme une cage autour de mon cœur, en exprimant tout l’air que j’ai dans les poumons.
― Est-ce que vous voyez de quoi je parle ? poursuit-elle. Tous les murs s’effondrent. Tombent en miettes. (Chair rose. Jambes écartées de force.) Mon corps ne m’appartient plus. Ils ont gravé leur nom partout dessus.
Emma la Salope.
― Oui. Ce mot est comme une limace sur ma langue, épais et baveux.
― Est-ce que vous comprenez pourquoi je m’inquiète ?
J’ignore pourquoi elle ne se contente pas de m’annoncer que je suis virée, que je devrai aller dans l’une de ces boîtes privées en ville pour passer mon diplôme, et que je ne pourrai sans doute pas rester là-bas non plus, parce qu’il y aura quelqu’un qui a une amie d’amie de Ballinatoom, et elle enverra le lien vers la page, cette page, avec toutes ces photos et tous ces commentaires, toujours plus nombreux à chaque seconde qui s’écoule. C’est comme un incendie de forêt, hors de contrôle, qui m’embrase sur son passage.
Ne les lis pas. Ne les lis pas. (Certaines personnes méritent qu’on leur pisse dessus.)
Dans le nouveau lycée, il y aura les mêmes chuuut quand j’entrerai dans une pièce, les mêmes rangées d’yeux rivés sur moi, les mêmes silences qui se creuseront quand je passerai devant une table, les mêmes éclats de rire quand je partirai. Cette pensée me donne envie de m’allonger, m’endormir et ne plus jamais me réveiller.»